Fonte/Le Figaro.
L'escarpin à semelle rouge laquée est-il l'apanage du chausseur français Christian Louboutin ? Un juge de New York va devoir trancher, après la plainte déposée jeudi dernier contre Yves Saint-Laurent.
Le plaignant poursuit la maison de luxe française pour « violation de marque commerciale » et « concurrence déloyale », après l'apparition de chaussures à semelles rouges dans certaines boutiques Yves Saint Laurent de Manhattan, a indiqué à l'AFP Harley Lewin, l’un des avocats du chausseur.
« La semelle rouge existe depuis 1992, elle permet de reconnaître immédiatement les créations de M. Louboutin dans le monde entier, et c'est une marque déposée aux Etats-Unis depuis 2008 », a poursuivi M. Lewin. La société Christian Louboutin demande au juge d'ordonner le retrait immédiat du commerce des chaussures incriminées, à titre conservatoire et sans attendre la décision de justice.
Le plaignant demande également un million de dollars d'indemnités pour préjudice moral. « La semelle Yves Saint Laurent est tout simplement une contrefaçon. La semelle laquée induit la confusion chez la cliente, c'est suffisant, la chaussure ne doit pas être 100% identique pour qu'il y ait imitation, », assure M. Lewin.
À Paris, ni la direction de la maison Saint Laurent ni celle de la maison Louboutin n’ont souhaité commenter cette affaire.
Une autre marque, brésilienne, a elle aussi des démêlés avec Christian Louboutin. Quelques mois après avoir ouvert une boutique rue de Grenelle à Paris, le label Carmen Steffens, qui compte parmi ses clientes le mannequin brésilien Gisèle Bündchen, a reçu un courrier du chausseur, lui reprochant l'utilisation de semelles rouges sur certains modèles.
Dans un communiqué publié lundi à Paris, Alexandra Le Garrec, responsable de la marque pour la France, souligne que la marque « créée et fabrique depuis toujours des chaussures à semelles colorées, pour certaines rouges ». « Nous avons utilisé des semelles rouges bien avant que Christian Louboutin fasse connaître les siennes, nous sommes prêts à ressortir nos catalogues et à fournir des preuves », assure Mme Le Garrec. « Et en 2009, lorsqu'il a ouvert une boutique au Brésil, à Sao Paulo, il a bien vu nos semelles et n'a pas porté plainte », ajoute-t-elle.
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